MISE EN GARDE

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Ces informations sont, avant tout, destinées aux professionnels de la santé. Si vous pensez être concerné pour vous ou pour quelqu’un de votre entourage,ne prenez aucune décision(arrêt du produit par exemple) sans en avoir discuté avec votre médecin traitant.

Lutényl®/Lutéran® et risque de méningiome

En juin 2020, une étude épidémiologique a confirmé le risque de méningiome associé à l’utilisation d’acétate de nomégestrol (Lutényl® et génériques) et d’acétate de chlormadinone (Lutéran® et génériques).

 

En cas de traitement supérieur à 6 mois, le risque de développer un méningiome est 3,3 fois supérieur au risque de base.

Il augmente avec la dose et la durée du traitement :

o   Lutényl® : risque multiplié par 12,5 à partir de 5 ans de traitement

o   Lutéran® : risque multiplié par 7 à partir de 3,5 ans de traitement

 

Compte tenu de ces nouvelles données, il est recommandé :

  • Informer vos patientes du risque de méningiome ;
  • Réévaluer la pertinence d’un traitement par nomégestrol ou chlormadinone en tenant compte du bénéfice-risque individuel ;
  • Limiter la durée d’utilisation et la posologie à la dose minimale efficace
  • en cas de méningiome ou d’antécédent de méningiome : ne pas substituer entre eux le nomégestrol, la chlormadinone et l’acétate de cyprotérone ;
  •  en cas de symptômes évocateurs d’un méningiome : demander une IRM cérébrale
  • ·en cas de traitement prolongé (à partir de 5 ans), proposez aux patientes de plus de 35 ans une imagerie cérébrale par IRM.

 

Pour mémoire :

- l’identification d’un méningiome en cours d’utilisation doit conduire à interrompre le traitement.

- l’acétate de nomégestrol, l’acétate de chlormadinone et l’acétate de cyprotérone sont contre-indiqués en cas de méningiomes ou d’antécédent de méningiome.

 

Texte intégral - ANSM - 24/09/2020