MISE EN GARDE

caution
Ces informations sont, avant tout, destinées aux professionnels de la santé. Si vous pensez être concerné pour vous ou pour quelqu’un de votre entourage,ne prenez aucune décision(arrêt du produit par exemple) sans en avoir discuté avec votre médecin traitant.

Zolgensma® (onasemnogène abeparvovec) : Risque d’hépatite fatale

Zolgensma® est un traitement de thérapie génique de l'amyotrophie spinale en pédiatrie administré en perfusion unique, composé d'un vecteur dérivé d'un virus recombinant non réplicatif qui contient l'ADNc du gène de la protéine de survie des motoneurones (SMN).

En raison d'un risque d'atteinte hépatique, modérée ou sévère, probablement lié à une réponse immunitaire innée et/ou adaptative au vecteur, un contrôle de la fonction hépatique avant le traitement puis dans les mois suivants est nécessaire et une corticothérapie est systématiquement associée pendant 30 jours ; la posologie de corticoïdes est ensuite réduite progressivement si l’examen clinique et la bilirubinémie totale sont normaux et les transaminases sont < 2N.

 

Deux cas d'insuffisance hépatique aiguë fatale sont récemment survenus. Ils ont débuté par une augmentation asymptomatique des transaminases dans les 2 premières semaines suivant la perfusion d'onasemnogène abéparvovec, traitée par augmentation de la posologie de prednisolone. Entre la 5ème et la 6ème semaine suivant la perfusion, et 1 à 2 semaines après la diminution progressive de prednisolone, est survenue une nouvelle augmentation des transaminases, avec vomissements et altération de l'état général, suivie d’une encéphalopathie hépatique et d’une défaillance multiviscérale fatale dans les jours suivants.

 

L’ANSM et le laboratoire Novartis informent de la survenue de ces 2 cas d'insuffisance hépatique aiguë fatale et rappellent que :

  • La fonction hépatique doit être évaluée avant le traitement puis fréquemment dans la suite, pendant au moins 3 mois après la perfusion, et notamment lors de la phase de diminution de la corticothérapie.
  • Les patients présentant une détérioration de la fonction hépatique et/ou des signes ou symptômes d'une atteinte hépatique aiguë doivent consulter rapidement un spécialiste.
  • Si les patients ne répondent pas à la corticothérapie, un hépato gastro-entérologue pédiatrique doit être consulté afin d'ajuster le traitement par corticoïdes.
  • La corticothérapie doit être poursuivie tant que la fonction hépatique n'est pas revenue à la normale (notamment avec une bilirubinémie totale normale et des transaminases < 2 N).
  • Les aidants doivent être informés du risque d'atteinte hépatique grave et de la nécessité d'une surveillance régulière de la fonction hépatique.

 

Texte intégral - ANSM - février 2023.