MISE EN GARDE

caution
Ces informations sont, avant tout, destinées aux professionnels de la santé. Si vous pensez être concerné pour vous ou pour quelqu’un de votre entourage,ne prenez aucune décision(arrêt du produit par exemple) sans en avoir discuté avec votre médecin traitant.

Médrogestone (Colprone®), médroxyprogestérone (Depo Provera®) et promégestone (Surgestone®) : recommandations pour limiter le risque de méningiome et pour le suivi par imagerie

Un risque de méningiome associé au traitement prolongé par médrogestone (Colprone®), acétate (Ac.) de médroxyprogestérone (Dépo Provera®) et promégestone (Surgestone®), comparable à celui de l’Ac. de chlormadinone et de nomegestrol, ayant été mis en évidence (étude EPIPHARE), l’ANSM et le CST*, après avis des sociétés savantes de gynécologie**précisent les recommandations d'utilisation de ces médicaments et de suivi des personnes traitées.

 

Ainsi désormais :

- La médrogestone (Colprone®) :

  • ne doit pas être utilisée en première intention en cas de ménopause, irrégularités du cycle, syndrome prémenstruel, mastodynies non sévères,
  • peut rester justifiée en première intention en cas de saignements liés au fibrome, endométriose, mastodynies sévères.

-L’Ac. de médroxyprogestérone (Dépo Provera®) est indiqué lorsqu'il n'est pas possible d'utiliser d'autres méthodes contraceptives (non respect de l'observance, intolérance à l'implant sous-cutané ou au dispositif intra-utérin (DIU)…).

 

-Une IRM doit être réalisée :

¤Médrogestone et Ac. de médroxyprogestérone : quelque soit l'âge de la patiente,

  • À tout moment pendant ou après le traitement si signe de méningiome,
  • A un an de traitement lorsqu’il nécessite d'être poursuivi puis 5 ans après la 1ère IRM, puis tous les 2 ans tant que le traitement est poursuivi,
  • À l'initiation du traitement si facteur de risque de méningiome (radiothérapie encéphalique dans l'enfance, neurofibromatose de type 2),
  • À l'instauration d'un des 5 progestatifs à risque de méningiome (Ac. de cyprotérone, chlormadinone, nomégestrol, médroxyprogestérone ; médrogestone) ou d’un progestatif au risque de méningiome non connu à ce jour (dienogest, drospirénone et désogestrel), si la patiente a déjà été traitée plus d'un an par médrogestone ou médroxyprogestérone.

¤Promégestone (Surgestone®, non commercialisée depuis 2020), si la patiente:

  • a été traitée > 1 an et qu'elle a ensuite été traitée par un des 5 progestatifs à risque, ou par un progestatif au risque de méningiome non connu à ce jour,
  • présente des signes évocateurs de méningiome même à distance de l'arrêt de la promégestone.

 

Un renforcement des conditions de prescription et délivrance de Colprone® et Dépo Provera® et un envoi de courriers nominatifs aux patientes et prescripteurs de ces 2 médicaments dans les 24 derniers mois sont à venir.

 

Texte intégral - ANSM sur Progestatifs et risque de méningiome, décembre 2023

 

(*) CST: comité scientifique temporaire d'experts Progestatifs et risque de méningiome

(**) Collège national des gynécologues et obstétriciens (CNGOF) et Société française de gynécologie (SGF)