MISE EN GARDE

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Ces informations sont, avant tout, destinées aux professionnels de la santé. Si vous pensez être concerné pour vous ou pour quelqu’un de votre entourage,ne prenez aucune décision(arrêt du produit par exemple) sans en avoir discuté avec votre médecin traitant.
Collyres mydriatiques en pédiatrie : Risques digestifs, hémodynamiques et neuropsychiatriques

Les collyres mydriatiques (1) exposent à un risque d'effets indésirables digestifs (distension abdominale, iléus, occlusion) neuropsychiatriques (convulsions, délire, agitation, trouble de régulation thermique) ainsi que cardiovasculaires pour les collyres anticholinergiques (tachycardie) et la phényléphrine (vasoconstriction avec hypertension artérielle, bradycardie profonde, désaturation, pauses respiratoires).

Ces effets, parfois fatals, sont particulièrement observés chez les enfants, notamment les prématurés et les nouveau-nés, souvent en cas d'association de ces collyres.

 

L'ANSM rappelle par conséquent :

  • Chez le prématuré et le nouveau-né la nécessité d'une grande prudence lors de l'administration des collyres mydriatiques en raison notamment des risques digestifs et hémodynamiques,

  • Chez tous les enfants de ne pas dépasser les posologies maximales recommandées en respectant l'intervalle de temps préconisé entre les instillations,

  • D'appuyer une minute sur l'angle interne de l'œil lors de l'application pour occlure les points lacrymaux puis d'essuyer l'excédent, notamment sur la joue, afin de prévenir le risque d'ingestion et de passage au travers de la peau,

  • La nécessité de prise en compte du délai d'obtention de la mydriase avant une éventuelle réadministration, et de surveillance étroite de l'enfant pendant 30 minutes après l'instillation.

  • Il est en outre recommandé chez le prématuré de préférer le tropicamide à l'atropine et d'utiliser en association au tropicamide si nécessaire, de la néosynéphrine à 2,5 % ou 1 % (préparation hospitalière).

 

(1) Collyres mydriatiques disponibles en pédiatrie : Atropine® à 0,3 %, 0,5 % et 1 %, Skiacol® 0,5 % (contre-indiqué avant un an), Néosynéphrine® 5 et 10 %, Mydriaticum® 0,5 %, Isopto-Homatropine® 1 %.

 

Texte intégral - ANSM - 20 novembre 2012