MISE EN GARDE

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Benzodiazépines : Strict respect des règles de prescription et de bon usage pour limiter les risques dont celui de démence

Des études épidémiologiques récentes font état d’une association entre la consommation de benzodiazépines et le risque de démence chez des personnes âgées de plus de 65 ans. Bien que ce type d’étude observationnelle ne permette pas d’affirmer avec certitude un lien de causalité entre la prise des benzodiazépines et la survenue d’une démence, cette association, de faible intensité, s’ajoute aux autres risques déjà identifiés lors de l’utilisation de benzodiazépines : risque d’abus, de dépendance, de chute, de troubles de la mémoire et du comportement.

L’ANSM rappelle que les benzodiazépines ont démontré leur utilité thérapeutique en particulier en tant qu’anxiolytique et hypnotique lorsqu’elles sont correctement utilisées et attire l’attention sur les règles de prescription et de bon usage:

- n’envisager une prescription à visée anxiolytique et hypnotique qu’après échec des approches non médicamenteuses. La première prescription est à risque d’entrainer le patient dans un processus de consommation de longue durée alors que l’effet thérapeutique sera épuisé.

- limiter la durée de prescription, qui doit être la plus courte possible, sans dépasser les durées préconisées dans l’AMM.

- réévaluer régulièrement l’efficacité et les effets indésirables.

- informer le patient des risques liés à cette consommation et l’accompagner dans son arrêt, qui peut être difficile quand la dépendance est installée.

Texte intégral - ANSM - 17 décembre 2012